Le Kalarippayat a des origines incertaines principalement rapportées par des légendes indiennes.  

 

Originaire du Kerala (pointe sud-ouest de l’Inde). Il est difficile de retracer avec précision ses débuts, mais il serait la mère de tous les arts martiaux

 

Ses débuts pourraient remonter à la préhistoire. 

 

Mais les premiers témoignages dont disposent les chercheurs sont des manuscrits sur feuilles de palme datant du 2ème siècle avant J.C.

 

Selon une légende locale, un seigneur du nom de « Parasurama » jeta sa hache de combat en mer arabe, fendit les flots et la mer se retira vaincue. Ainsi fut créé l’Etat du Kerala!

 

Le seigneur,qui s’était montré à la fois sage et guerrier, devînt le premier « gurukkal », c’est à dire un Maître. Il enseigna son art de combat à 21 disciples et fit construire 108 kalaris (écoles) pour assurer la protection du nouvel Etat.

 

Moines pèlerins, marchands, voyageurs et gardes du corps ont permis la propagation de la pratique du Kalarippayat.

 

On évoque d'autre part l’influence de Bodhidharma, moine bouddhiste guerrier qui au 6ème siècle, parti du Kerala, aurait découvert et propagé le Kalaripayatt jusqu'en Chine.

 

Il atteignit le monastère de Shaolin où il s’établit et introduisit la boxe dite de « Shaolin », qui devint le Kung-Fu, dont le Kalarippayat est souvent considéré comme la mère, de même que celle de tous les arts martiaux vivants qui ont traversé l’Asie.

 

Une de ses influences est bouddhiste par sa tradition de non-violence et, une autre résolument hindoue, ses pratiquants honorant Shiva/Shakti ou encore, parfois, Ganesh, qui procure la force de surmonter les obstacles.

  

Sa forme a été codifiée au 12ème siècle.

 

Entre le 15ème et le 17ème siècle, le Kalarippayat connaît son âge d'or et devient un pilier institutionnel de la société du Kerala.

 

Il est pratiqué par les Guerriers Nayars, garants de l’ordre et de la défense du territoire contre l’oppresseur, à une époque où se développent les échanges commerciaux avec l’occident.

 

Au début du 19ème siècle, l’Empire Britannique prend le pouvoir dans la région, ce qui menace le patrimoine du Kalarippayat. O dit que certains Kalari ont été détruits et les Maîtres, à la fois guerriers et guérisseurs, sont parfois dépossédés de leur science, même si on a une tendance a exagérer ces faits.

Cependant, le Kalarippayat a toujours été enseigne et a survécu jusqu’à l’indépendance de l’Inde en 1947 où il retrouva sa légitimité.